Sermon de l’Evêque Irénée, enregistré à Genève après la Divine Liturgie

Alors que le Grand Carême touchait à sa fin, Mgr Irénée, Évêque de Londres et d’Europe occidentale, est arrivé à la deuxième cathédrale du diocèse, la cathédrale de l’Exaltation de la Croix à Genève, en Suisse, pour diriger le clergé et fidèles dans une série de services divins marquant la transition du carême à la semaine sainte.

Arrivé le vendredi 15 avril, l’évêque diocésain a été accueilli par un effectif complet du clergé de toute la Suisse, qui s’était réuni pour le rite de l’Onction générale (Soborovanie). Le premier clerc du diocèse, l’archiprêtre Pavel Tzvetkoff, a salué Vladyka Irénée, avec le deuxième prêtre de la cathédrale, l’archiprêtre Emilian Pocinok. Ces ecclésiastiques locaux ont été rejoints par le prêtre Ioan Ciurin (paroisse de Berne), le prêtre Pavel Golynski (paroisse de Bâle), le prêtre Aviv Saliou-Diallo (paroisse de Vevey) et le prêtre Vladimir Svystun (paroisse de Zurich), ainsi que le protodiacre Michel Vernaz (paroisse de Vevey) – l’archidiacre de la cathédrale encore voyageant ailleurs en Europe avec l’icône miraculeuse de Koursk. Ainsi le rite a pu être servi dans sa plénitude : un évêque avec six prêtres et diacres entourés de serviteurs et de pieux fidèles, symbolisant de manière puissante l’unité de l’Église dans sa plénitude, alors qu’elle s’apprête à entrer dans la semaine de la passion salvatrice du Christ.

C’était la première fois depuis de nombreuses années que le rite pouvait être célébré dans un ordre aussi complet, il a rassemblé un nombre énorme de fidèles – plus de 350 personnes ont été ointes «pour la guérison de l’âme et du corps et la rémission des péchés», et ainsi renforcés pour le voyage spirituel qui les attend.

Le samedi soir et le dimanche matin, S.E. Mgr Irénée a célébré les offices divins du dimanche des Rameaux, qui ont de nouveau réuni un très grand nombre de fidèles dans la prière. Le beau temps printanier à Genève a permis de servir la Litya de la Vigile à l’extérieur, après quoi la bénédiction des branches de palmier et des feuilles de saule a eu lieu pendant les Matines. Le jour de la fête elle-même, l’évêque a été accueilli par une église pleine, les fidèles tenant leurs palmes de la veille, et une belle liturgie s’est déroulée, dirigée par le chœur grandissant de la cathédrale.

Prêchant à la fin de la liturgie, Vladyka a encouragé les fidèles à comprendre la signification mystique de l’entrée du Seigneur à Jérusalem. « Précisément dans cette réalité et cet événement uniques, nous sommes témoins du véritable mystère et de la merveille de notre Dieu, et de notre vie en Lui », a déclaré le prédicateur. «Car le voyage d’aujourd’hui à Jérusalem est un jour de gloire terrestre ; mais le voyage qui doit venir le Grand Vendredi, le voyage vers la Croix — c’est un voyage de gloire céleste. Gloire divine. Ce n’est pas aujourd’hui que nous voyons l’amour et la puissance du Seigneur dans sa plénitude ; c’est alors qu’il étend ses bras sur la croix. Aujourd’hui, nous voyons le Seigneur se soumettre à l’attente de ses enfants, qui souhaitent voir un roi ; bientôt, nous le verrons changer l’attente de ces enfants en quelque chose de plus grand : Il leur montrera ce que signifie être Dieu, être Rédempteur, être Amour, miséricorde et compassion incarnés. Il leur montrera l’amour du Roi des rois ; et Il leur montrera ce qu’ils doivent vouloir, ce qu’ils doivent aimer — ce qui est vraiment digne d’amour, d’adoration et de dévotion.»

Après le service divin, l’archiprêtre Pavel Tzvetkoff a salué le hiérarque au nom du clergé et des fidèles de sa cathédrale de Genève, et l’a remercié pour ses travaux archipastoraux et ses nombreux voyages et entreprises pour le bien des fidèles. En réponse, Vladyka Irénée a salué le clergé et les fidèles, et les a félicités pour leur unité et leur esprit pacifique face à des circonstances tragiques. Parlant expressément des douleurs qui frappent tous les chrétiens à la lumière de la guerre en cours en Ukraine, Mgr Irénée a souligné les prières et les œuvres du diocèse pour aider ceux qui souffrent, et rechercher la paix et la fin des effusions de sang. «Mais par-dessus tout», ajouta Vladyka, «en cette semaine, la semaine de la crucifixion de notre Sauveur, nous devons reconnaître que c’est Lui seul qui transforme les souffrances en joies, et même la mort en vie — le message même de notre prochaine Pâques. Notre repentir et notre attachement fervent à ce Dieu sauveront le monde de ses erreurs fratricides. C’est pourquoi je vous encourage tous à continuer dans le même esprit d’amour que vous avez déjà si bien démontré : continuez à travailler pour la paix, à aider ceux qui sont dans le besoin, à aider et assister les réfugiés, à réconforter ceux qui souffrent. Et surtout, suivez le Christ de tout votre cœur. Suivez-le jusqu’à sa croix, soumettez-lui votre vie et votre repentir, ne doutant jamais qu’il est capable de transformer même cette grande douleur en ce qui conduira ses enfants à sa gloire.»

Mgr Irénée a terminé la matinée en visitant de nombreux paroissiens, y compris des réfugiés nouvellement arrivés, lors d’une réception à la porte après des prières spéciales pour la paix. Plus tard dans la journée, Son Excellence a présidé une réunion ordinaire du Conseil paroissial.

L’évêque reviendra à Londres pour la semaine sainte.

Soiurce: https://orthodox-europe.org/content/geneva-palm-sunday/

Tropaire de la fête, ton 1

Avant Ta Passion Tu t’es fait le garant de notre commune Résurrection, en ressuscitant Lazare d’entre les morts, ô Christ Dieu. C’est pourquoi nous aussi comme les enfants portant les symboles de la victoire, nous Te chantons, à Toi le vainqueur de la mort : Hosanna au plus haut des cieux, béni est Celui qui vient au nom du Seigneur.

Tropaire de la fête, ton 4

Porté sur un trône dans le ciel et par un ânon sur la terre, ô Christ Dieu, Tu as reçu la louange des anges et le chant des enfants qui Te clament : bénis es-Tu, Toi qui viens rappeler Adam.

Kondakion de la fête, ton 6

Porté sur un trône dans le ciel et par un ânon sur la terre, ô Christ Dieu, Tu as reçu la louange des anges et le chant des enfants qui Te clament : bénis es-Tu, Toi qui viens rappeler Adam.

SUR LA RÉSURRECTION DE LAZARE ET L’ENTRÉE DU CHRIST A JÉRUSALEM

St Justin de Tchélié

En accomplissant la prophétie sur le doux Roi, le Roi de la paix et de l’humilité, Jésus, le Seigneur de l’univers, monte sur un ânon, tandis que les hommes Le glorifie comme Roi et thaumaturge de ce monde; «Hosanna ! Béni soit… le Roi d’Israël !».

Ce faisant, le Seigneur veut nous montrer que Son Royaume «n’est pas de ce monde», que Son œuvre n’a rien de politique (cf. Jn XI, 48), que Son royaume est: la vérité, l’immortalité, la vie éternelle. Mais personne ne le comprenait, pas même Ses disciples, jusqu’à ce que Jésus ressuscitât des morts. Le peuple a seulement ressenti dans la résurrection de Lazare la grandeur du miracle: «la foule vint au devant de Lui, parce qu’elle avait appris qu’Il avait fait ce miracle».

Les témoins oculaires attestent: «Tous ceux qui étaient avec Jésus, quand Il appela Lazare du sépulcre et le ressuscita des morts, Lui rendaient témoignage».

Et Lazare? Comme un monument vivant de l’immortalité et de la Résurrection, il est là, parmi eux. Un témoignage plus convaincant et plus total ne peut exister. La nature humaine, la logique sceptique dépose-t-elle les armes? Oui, elle les dépose. Mais la méchanceté humaine, la malice humaine, la jalousie humaine ne le peuvent. En voici une preuve: «Les pharisiens se dirent donc les uns aux autres: vous voyez que vous ne gagnez rien; voici, le monde est allé après Lui».

«Le monde», tout le monde, pas seulement le peuple ou les hommes. Mais cependant, ils maintiennent leur décision: tuer Jésus. C’est encore une preuve du degré de la force du mal ennemi de Dieu dans l’homme. Vraiment, l’âme humaine est dans le délire et la folie à cause du péché. Il s’agit d’une maladie incurable, aucun remède humain ne peut aider; il n’y a que ce remède: le Dieu-homme et Son œuvre dépassant l’entendement humain, qui sauve les hommes du péché, de la mort et du diable. C’est pourquoi le Verbe de Dieu s’est incarné, car Il pouvait seul sauver l’homme. Lui-seul, et personne d’autre parmi les anges ou les hommes.