Tropaire de l’Exaltation de la Croix, ton 1
Seigneur, sauve Ton peuple et bénis Ton héritage; accorde aux chrétiens orthodoxes la victoire sur les ennemis et garde Ton peuple par Ta Croix.
Cette année marque le 159 ème anniversaire de notre cathédrale. La première pierre a été posée le 26 septembre 1863 (14 /9 selon l’ancien style), et trois ans plus tard, le 26/14 septembre 1866, l’église fut consacrée à l’Exaltation de la Sainte et Vivifiante Croix. Une plaque de marbre dans le narthex de la cathédrale de Genève commémore cet événement.
Pour partager la joie de la fête avec le clergé et les paroissiens, Son Excellence Mgr Irénée, l’évêque de Londres et d’Europe occidentale, chef diocésaine et recteur de la paroisse est arrivé de Londres.
Les offices divins furent présidés par Son Excellence Monseigneur Irénée de Londres et d’Europe Occidentale, concélébrant avec le clergé de la cathédrale : les archiprêtres Paul Tsvetkoff, Emilian Pocinok et Antoine Vargaraki, le prêtre Antoine Barros et l’archidiacre Dométien ; ainsi qu’avec les clercs diocésains des paroisses environnantes : le prêtre Paul Golynski (de Bâle), le prêtre Aviv Saliou-Diallo (de Vevey), le prêtre Vladimir Svystun (de Berne), et le protodiacre Michel Vernaz (de Vevey). S’étaient joints à eux les clercs visiteurs : l’archiprêtre Michel Goundaev (Patriarcat de Moscou), l’higoumène Hermane et l’hiéromoine Innocent (Église Orthodoxe d’Ukraine). Aux vigiles de la fête, l’ancien évêque dirigeant du diocèse, l’archevêque Michel, désormais à la retraite, pria dans l’Autel avec les autres clercs.
À la fin de la Grande Doxologie des Vigiles, Mgr Irénée a accompli le Rite de l’Élévation de la Croix — un service spécial pour la Fête. La précieuse Croix du Christ, ayant été solennellement portée au centre de l’église et ornée de belles fleurs, fut, cinq fois, lentement descendue sur terre puis élevée au-dessus des têtes de tous par le Hiérarque, pendant que le chœur chantait «Seigneur, aie pitié» 100 fois pour chacune des cinq élévations. Ce rite unique, réalisé en mémoire de l’élévation de la précieuse Croix lors de sa découverte par l’Impératrice Sainte-Hélène au IVe siècle, occupe une place particulière dans le cœur des fidèles de Genève et de toute la région, car, la Cathédrale étant dédiée à cette Fête, c’est l’un des rares endroits où se déroule régulièrement le rite complet de l’Élévation.

Durant les Heures précédant la Liturgie, Michel Alexandrovitch Romash, fils du staroste de la cathédrale, fut tonsuré lecteur. Après la consécration des saints Dons, le sous-diacre Alexei Soukhanov fut ordonné au saint diaconat, sous les joyeuses acclamations de « Axios ! » de la part du clergé et des fidèles.
Reportage consacré à notre fête patronale sur le site du diocèse
Au banquet festif qui suivit les offices, les fidèles, le clergé et leur archipasteur poursuivirent durant plusieurs heures une conversation spirituelle, partageant ensemble la joie de la fête.

































































HOMÉLIE DE SAINT JEAN DAMASCÈNE SUR LA CROIX
C’est pourquoi ce bois vénérable, véritablement digne de piété, sur lequel le Christ s’est offert lui-même pour nous, est adorable en tant que sanctifié par Son Saint Corps et par Son Sang; et aussi les clous, la lance, les vêtements, les lieux sacrés où Il a séjourné (la crèche, la grotte, le Golgotha salutaire, le Tombeau vivifiant, cet acropole de la Sion des Églises), et autres choses semblables. Comme le dit David, l’ancêtre de Dieu: «Nous entrerons dans Son tabernacle, nous adorerons au lieu où se sont tenus Ses pieds». La suite montre qu’il parle de la Croix : «Lève-toi, Seigneur, dans Ton repos». (Ps. 131, 7). La Croix est suivie de la Résurrection. Si nous affectionnons des choses qui nous sont chères comme la maison, le lit, le vêtement, combien plus celles du Dieu Sauveur, par lesquelles aussi nous sommes sauvés. Et nous adorons également le type de la Croix vénérable et vivifiante, même tirée d’une autre matière: nous ne vénérons certes pas la matière, mais le type, qui est le symbole du Christ. Il a dit en effet à Ses propres disciples comme s’Il leur léguait Son testament : «alors apparaîtra le signe du Fils de l’homme dans le ciel». (Mat. XXIV, 30), voulant parler de la Croix. C’est pourquoi aussi l’Ange de la Résurrection dit aux femmes : «Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié». Il y a beaucoup de christs et de Jésus, mais il y en a un seul crucifié. Il ne dit pas: percé d’une lance, mais crucifié. Il faut donc adorer le signe du Christ, car là où est Son signe, Lui y est aussi. Quant à la matière dont on a fait l’image de la Croix, quoique la pierre ou l’or soient dignes de respect, il n’y a pas à adorer une fois l’image détruite. Nous adorons donc tout ce qui est consacré à Dieu, en reportant sur Lui la piété. Le Bois de Vie, celui que Dieu planta au paradis, a préfiguré cette Croix vénérable, car la mort étant venue par le bois, il fallait que par le bois fussent données la Vie et la Résurrection; Jacob le premier, en se prosternant devant le sommet du bâton de Joseph, a réalisé l’icône de la Croix et de même, en bénissant ses enfants avec ses mains croisées, il a très clairement désigné le signe de la Croix. Le bâton de Moïse frappa la mer comme une croix et sauva Israël en plongeant Pharaon dans l’abîme; ses mains étendues en croix faisaient fuir Amaleck; le bois adoucit l’amertume de l’eau, il fissure la pierre et en fait sourdre l’eau. Le bâton d’Aaron lui assure la dignité du sacerdoce. Le serpent a été élevé sur le bois, quoique mort, et le bois sauvait ceux qui regardaient avec foi à l’adversaire mort, comme le Christ qui dans la chair du péché a été cloué au bois sans qu’Il ait connu le péché. Le grand Moïse déclare: «Vous verrez votre vie pendue au bois devant vos yeux». (Deut. XXIIX, 66) et Isaïe: «Tout le jour j’ai étendu mes mains vers un peuple incrédule et discuteur». (Is. 55, 2). Nous qui adorons cela, puissions- nous trouver part auprès du Christ crucifié.
Amen.
L’Exaltation de la Croix du Seigneur, en mémoire des souffrances du Christ sur la Croix, est un jour de jeûne strict.
La fête de l’Exaltation comprend un jour d’avant-fête et sept jours d’après-fête. La Croix, exposée au milieu de l’église, reste sur le lutrin jusqu’à la clôture de la fête, à savoir le 21 septembre / 4 octobre. Le jour de la clôture, à l’issue de la Liturgie, elle est portée par le prêtre, qui entre par les portes royales dans le sanctuaire, au chant du tropaire et du inondation de la fête. Le prêtre encense ensuite la Croix sur l’Autel et la remet ensuite à son emplacement habituel.
Tiré de notre archive

Sermon de l’Évêque diocésain, Monseigneur Irénée, Évêque de Londres et d’Europe occidentale, le jour de la fête de la paroisse en 2022 (en russe et en français)