DIMANCHE DES ANCÊTRES DU SEIGNEUR

Tiré du Synaxaire du P. Macaire de Simonos Petras, avec quelques compléments

La préparation la plus importante pour la Nativité du Christ est constituée par les offices des deux derniers dimanches précédant cette fête, qui sont consacrés à la mémoire des ancêtres du Sauveur selon la chair et, en général, à tous les justes de l’Ancien Testament qui attendaient la venue de Celui-ci. L’un de ces dimanches est appelé celui des « ancêtres » et l’autre, celui des « pères ». En fait, le premier a reçu son appellation (en grec « Πропатόрων ») parce qu’il précède le second («Παтέрων »), mais tous deux célèbrent, sans différence, tous les justes de l’Ancien Testament.

En ces jours qui nous rapprochent de la Nativité de notre Dieu et Sauveur Jésus- Christ, les saints Pères, mus par le Saint-Esprit et par leur science pastorale, ont institué de célébrer la mémoire du Patriarche Abraham, le Père des croyants, et de sa lignée : les Ancêtres selon la chair de notre Sauveur.

Issu de la terre des Chaldéens idolâtres, le Patriarche Abraham n’hésita pas un instant à quitter son pays, sa maison, sa famille et ses biens, à l’appel de Dieu, pour se rendre vers la terre de Canaan que le Seigneur lui donna en héritage, en lui promettant une glorieuse postérité et une alliance éternelle. Le fruit de cet acte de foi fut Isaac, que Dieu lui accorda dans sa vieillesse. Puis d’Isaac naquit Jacob, et de Jacob furent issus les douze Patriarches, pères des douze tribus d’Israël. C’est finalement de la tribu de Juda que, conformément aux Écritures, devait naître le Christ, l’accomplissement des promesses, et la plénitude de l’Alliance entre Dieu et les hommes.

Par l’intermédiaire des saints ancêtres et patriarches, notre Seigneur Jésus-Christ est donc, en quelque manière, Lui aussi le fruit de la foi d’Abraham. C’est pourquoi, lorsque pour chacun d’entre nous, Dieu fait entendre Sa voix, alors que nous sommes encore dans la terre étrangère des passions et des vanités de ce monde, il nous faut, comme Abraham, abandonner sans hésitation ce qui est nôtre et suivre avec foi l’appel divin jusqu’à la Terre Promise, où nous pourrons à notre tour donner naissance, de manière spirituelle, au Christ. Car planté en nous par la foi et le baptême, Il doit croître et grandir en nous par les saintes vertus, afin de resplendir dans la lumière de la contemplation. Devenus « fils de Dieu » par le don du Saint- Esprit, nous devons donc voir le Christ se former en nous, les descendants d’Abraham : Tous en effet, vous êtes fils de Dieu par la foi au Christ Jésus, car vous qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ (…) Vous tous, en effet, vous ne faites qu’un dans le Christ Jésus. Mais si vous appartenez au Christ, vous êtes donc descendance d’Abraham, héritiers aux termes de la promesse (Gal III, 26-29). Devenons donc, à notre tour, « ancêtres » du Christ en persévérant dans la foi, afin de célébrer Sa Nativité en disant : Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi ! (Gal II, 20).

Tropaires des saints ancêtres du Seigneur, ton 2

Par la foi tu as justifié les Ancêtres, en épousant d’avance par eux l’Église de la gentilité. Ces saints sont fiers, dans la gloire, car de leur lignée devait naître un fruit glorieux, celle qui T’a engendré virginalement. Par leurs supplications, ô Christ Dieu, sauve nos âmes.

Kondakion des Ancêtres du Seigneur, ton 6

Jeunes gens trois fois heureux, vous n’avez point vénéré l’image faite de main d’homme, mais fortifiés par l’Essence indescriptible, dans la fournaise de feu vous fûtes glorifiés, vous trois fois bienheureux. Dans la flamme de feu irrésistible vous tenant, vous avez invoqué Dieu. Hâte-Toi, ô Miséricordieux, viens vite, Plein de pitié, à notre aide, car Tu le peux selon Ta volonté.

Sermon du père Paul Tzvetkoff

Saint Spyridon étant simple berger a été promu évêque pour sa vie vertueuse. Il vivait très modestement, il labourait lui-même ses champs, il aidait les pauvres et les malheureux, il guérissait les malades et ressuscitait les morts.