La première appellation de ce dimanche s’explique par le fait que commence, dès le lendemain, l’abstinence de viande, et la seconde, par la lecture évangélique du Jugement redoutable universel des vivants et des morts, qui est mentionné dans tout l’office liturgique. Par la mémoire du Jugement, la sainte Église incite plus fortement les pécheurs au repentir et indique le véritable sens de l’espoir même en la miséricorde Divine. Dieu est miséricordieux, mais Il est également le juste Juge, qui rend à chacun selon ses œuvres. Pour cette raison, les pécheurs ne doivent pas se méprendre quant à leur responsabilité pour leur condition morale et faire mauvais usage de la longanimité de Dieu. En nous rappelant le Jugement et en dirigeant nos regards vers «l’examen impartial», la sainte Église nous inspire la pensée de la nécessité impérative du repentir et du redressement de sa vie: «Renonçant en ce jour aux aliments, travaillons avec ardeur à réparer nos fautes dignement». Tout particulièrement, elle nous appelle au œuvres de charité: «Connaissant les commandements du Seigneur, vivons ainsi : nourrissons les affamés, abreuvons ceux qui sont assoiffés, vêtons ceux qui sont nus, accueillons les étrangers, visitons les malades et les prisonniers, afin que Celui qui viendra juger la terre nous dise : venez les bénis de Mon Père, héritez du Royaume qui vous est préparé depuis la fondation du monde».

A partir de ce jour, nous franchissons «le seuil» du saint carême, selon l’expression liturgique désignant la semaine qui vient. L’Église, qui mène graduellement les fidèles à l’ascèse du jeûne, les place sur la dernière marche de l’abstinence les préparant au carême par l’interdiction de manger de la viande et la permission de consommer les œufs et le fromage. Ainsi, le passage au jeûne est-il facilité. Dans les hymnes liturgiques de cette semaine, l’Église nous invite à «ne point souiller, par le mal de l’intempérance et de l’ivresse, l’entrée et le seuil du carême».

Il est clair que, selon l’enseignement de l’Église, la semaine des laitages ne doit pas donner lieu à des excès de nourriture et des réjouissances effrénées. St Tykhon de Zadonsk (†1783) dit que «durant la semaine des laitages, les véritables enfants de l’Église doivent agir avec bien plus de tempérance que durant les jours précédents».

Après la Divine Liturgie, le clergé et de nombreux paroissiens se sont réunis dans la cour de l’église, où notre Sestrichestvo a organisé une vente de charité de crêpes à l’occasion de Maslenitsa. Nous avons récolté 1’200 CHF pour les besoins de la Paroisse!


Sermon du père Paul Tzvetkoff

Sermon du père Paul Tzvetkoff enregistré le même jour en 2023

Le sermon du père Paul Tzvetkoff enregistré le même jour en 2022