Le typicon – livre qui détermine l’ordo des offices et les règles du jeûne – prescrit pour le Grand Carême l’abstinence de viande, du lait, des œufs et poisson. Il autorise le vin et l’huile le samedi et le dimanche, le Jeudi Saint. Le poisson est permis le dimanche des Rameaux et le jour de la fête de l’Annonciation de la Très Sainte Mère de Dieu. Le samedi de Lazare, les œufs de poissons sont permis.

En tout état de cause, il convient de jeûner avec discernement, selon ses forces, ayant en vue que, selon les Pères de l’Église, il faut tuer les passions et non point le corps. St Païssy Velitchkovsky écrit à ce sujet:

«Chacun a sa conscience pour mesure et maître intérieur. Il ne peut y avoir une seule règle et une même ascèse pour tous, parce que les uns sont forts et les autres sont faibles, les uns sont comme le fer, les autres comme le cuivre, d’autres encore comme la cire… Un jeûne modéré et raisonnable, c’est là le fondement et le chef de toutes les vertus».

Le carême n’est pas seulement l’abstinence de certaines formes de nourriture, son but est la purification de l’âme. C’est à cela précisément qu’il doit servir.

A propos de la prière de Saint Ephrem le Syrien

Nous lisons la prière de Saint Ephrem le Syrien deux fois à la fin de chaque office du Grand Carême, du lundi au vendredi (elle n’est pas lue les samedis et dimanches, car les offices de ces deux jours diffèrent de l’ordre général du Grand Carême). Lors de la première lecture de cette prière, après chaque demande on fait une prosternation. Ensuite, on lit douze fois la prière mentalement : “Ô Dieu, purifie-moi, moi qui suis pécheur”, en faisant des inclinaisons. Ensuite, on relit toute la prière, après quoi on fait une seule prosternation.

Voici ci-dessous le texte de cette prière :

Seigneur et maître de ma vie, ne m’abandonne pas à l’esprit d’oisiveté, d’abattement, de domination et de vaines paroles.
Mais accorde-moi l’esprit d’intégrité, d’humilité, de patience et d’amour, à moi ton serviteur.
Oui, Seigneur Roi, donne-moi de voir mes fautes et de ne pas juger mon frère, car Tu es béni dans les siècles des siècles.
Amen.

Sermon du père Paul Tzvetkoff avant le Rite du Pardon