Ce dimanche 8 septembre, à la fin de la Divine Liturgie, le clergé de la cathédrale et ses paroissiens ont chaleureusement félicité l’archiprêtre Paul à l’occasion de son anniversaire et lui ont chanté Ad multos annos !
Beaucoup de santé à vous, Père Paul !
Que Dieu vous bénisse !

Sermon du père Paul Tzvetkoff

Tiré du Synaxaire du hiéromoine Macaire de Simonos Petras

En 1395, comme l’armée tatare de Tamerlan (Temir Axaka) s’approchait de Moscou, annonçant de terribles pillages, le métropolite saint Cyprien fit venir de Vladimir à Moscou, l’icône de la Mère de Dieu, dit « de Vladimir ». Grâce à l’intercession de la Toute-Sainte, l’invasion fut repoussée de façon miraculeuse. En signe d’actions de grâces, saint Cyprien décida de fonder à Moscou le monastère de la Sainte-Rencontre (Sretensky), sur le lieu où la sainte icône avait été accueillie, et il institua la fête de ce jour à la gloire de la puissante Protectrice de la Cité chrétienne.

L’église Saint-Nicolas de Tolmachy est une église-musée à Moscou, le lieu permanent de l’icône de la Mère de Dieu de Vladimir

Saint Adrien était un officier de haut rang dans l’armée romaine. Âgé de vingt-huit ans, il vivait à Nicomédie avec son épouse Nathalie, au début de la persécution de Dioclétien (vers 300). L’empereur avait alors fait arrêter vingt-trois chrétiens qui s’étaient cachés dans une grotte, et il les avait soumis à toutes sortes de supplices. Ayant assisté à la scène, Adrien leur demanda : « Pour quelle raison endurez-vous ces supplices intolérables et ces terribles tortures?» Ils répondirent: «Nous endurons tout cela pour gagner les délices réservées par Dieu à ceux qui souffrent pour lui, délices que ni l’ouïe ne peut entendre, ni la parole exprimer. » L’âme illuminée par la grâce divine, Adrien demanda alors aux scribes de joindre son nom à celui des chrétiens : « Ce sera pour moi un plaisir de mourir avec eux pour l’amour du Christ ! » s’écria-t-il. Il fut aussitôt chargé d’entraves et jeté en prison, dans l’attente du jugement. Quand Nathalie apprit que son mari venait d’être arrêté, pensant que c’était pour quelque mauvaise action, elle fondit en larmes. Mais lorsqu’on lui dit que c’était pour avoir confessé le Christ, elle revêtit aussitôt des habits de fête et courut à la prison. Embrassant les liens d’Adrien, elle loua sa résolution et l’encouragea à rester ferme dans les épreuves qui l’attendaient ; et, après avoir demandé aux autres martyrs de prier pour son époux, elle rentra chez elle. Quand Adrien apprit la sentence portée contre lui, il obtint l’autorisation d’aller annoncer à sa femme la date de l’exécution. Dès qu’elle le vit arriver libre, Nathalie crut qu’il avait été relâché en reniant le Christ Sauveur, et elle ferma la porte de la maison pour empêcher Adrien d’entrer. L’invectivant pour sa lâcheté, elle lui lança ces paroles du Seigneur : Celui qui m’aura renié devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est dans les cieux (Mt 10, 33). Mais, dès qu’Adrien lui apprit la raison de sa présence, elle lui ouvrit toutes grandes les portes, se précipita pour l’embrasser et décida de le suivre jusqu’au lieu du supplice. Le bienheureux comparut quelques jours après devant l’empereur et, ayant bravement confessé sa foi, il fut cruellement flagellé. Les soldats le renversèrent ensuite à terre et le frappèrent au ventre avec une telle violence que ses entrailles s’en répandirent sur le sol. Encouragé par les autres martyrs et par Nathalie qui lui disait à l’oreille : « Ne crains pas les tortures. La douleur est de courte durée, mais le repos sera éternel », le saint restait inébranlable. Quand on ramena les saints martyrs en prison, en les traînant car ils ne pouvaient plus marcher, Nathalie s’oignit avec dévotion du sang de son mari. De pieuses femmes vinrent panser les plaies des glorieux confesseurs dans leur cachot, mais lorsque l’empereur l’apprit, il leur en interdit l’accès. Nathalie se coupa alors les cheveux, et revêtant des habits masculins elle réussit à pénétrer dans la prison et prit soin des martyrs. Elle fut bientôt imitée par les pieuses femmes. Informé qu’on avait réussi à détourner ses prescriptions et que les détenus jouissaient de quelque consolation dans leurs souffrances, le tyran ordonna de leur broyer les jambes dans des étaux ; c’est ainsi qu’ils rendirent tous leur âme sous l’effet de la souffrance. Quand vint le tour d’Adrien, Nathalie l’encouragea et soutint même sa main que les bourreaux s’apprêtaient à trancher sur le billot. Et lorsque sa main tomba, le saint martyr remit son âme à Dieu, complétant ce chœur de glorieux martyrs. Comme le tyran avait commandé de détruire leurs dépouilles par le feu, Nathalie réussit à dérober la main coupée de son époux qu’elle cacha dans son sein. Les corps furent jetés au feu, mais une pluie violente vint soudain éteindre la fournaise. Un chrétien, nommé Eusèbe, réussit à s’emparer des précieuses reliques qu’il transporta à Argyropolis, où elles furent dignement ensevelies. Quelque temps après, un puissant général demanda Nathalie en mariage à l’empereur, mais fidèle à son époux, celle-ci pria devant la main d’Adrien, lui demandant d’intercéder pour lui épargner une telle épreuve. Grâce à l’intervention des martyrs, elle réussit à s’enfuir et, parvenue à Argyropolis, elle déposa la main d’Adrien avec le reste de son corps. Elle vécut là quelque temps, et après une apparition d’Adrien, elle tomba légèrement malade puis alla le retrouver dans le Royaume des cieux.