Tropaire du saint grand-martyr Dimtri, ton 3

Au milieu des dangers, le monde entier a trouvé en toi un puissant défenseur pour mettre en fuite, victorieux Athlète, les païens; toi qui as abattu l’arrogance de Lyéos et sur le stade encouragé saint Nestor, aussi grand-martyr Dimitri prie le Christ notre Dieu d’accorder à nos âmes la grande miséricorde.

Kondakion du saint grand-martyr Dimitri, ton 2

Sous les flots de ton sang, Dimitri, empourpra son Église le Seigneur qui t’a donné l’invincible pouvoir et garde saine et sauve la ville dont tu es le ferme appui.

Saint Dimitri vivait à Thessalonique sous le règne de Maximien Galère, césar de l’Empire d’Orient, (vers 306). Noble, expert en l’art militaire, malgré son jeune âge, il avait été nommé par Galère général des armées de Thessalie et proconsul pour l’Hellade. Malgré ces honneurs, Dimitri passait le plus clair de son temps à enseigner et à interpréter publiquement la parole de Dieu. Sa parole et sa vie étaient si convaincantes, qu’un grand nombre de païens s’étaient convertis, malgré la persécution lancée par l’empereur contre les chrétiens. Après avoir remporté de brillantes victoires contre les Scythes, sur le chemin du retour, Galère s’arrêta à Thessalonique pour se faire acclamer par la foule et offrir des sacrifices d’action de grâces aux idoles. Certains païens de la ville, jaloux des succès de Dimitri, profitèrent de la présence de l’empereur pour le dénoncer comme chrétien. Le tyran fut saisi d’une violente colère lorsqu’il apprit que Dimitri ne se contentait pas de partager la foi des disciples du Christ, mais qu’il la propageait avec succès, tirant profit de sa place dans les assemblées officielles. Après avoir fait comparaître le saint, qui confessa sa foi sans hésitation, Galère le fit enfermer dans un cachot malsain situé dans les sous-sols d’un bain qui se trouvait à proximité du palais. Laissé seul dans l’obscurité, l’humidité et les odeurs nauséabondes, Dimitri n’y prêtait aucune attention, car il était rempli de joie à la pensée de bientôt communier pleinement à la Passion du Seigneur. Sa seule tristesse était de devoir attendre la fin des festivités organisées en l’honneur de l’empereur, pour subir le martyre. Ainsi que le voulait la coutume, Galère avait organisé dans l’amphithéâtre de Thessalonique des jeux et des combats de gladiateurs. Il avait amené avec lui un géant de la tribu des Vandales, à la force herculéenne, nommé Lyaios. Celui-ci était si fort que personne ne pouvait lui résister. Nestor, un jeune chrétien de la ville, voyant le vain orgueil que tirait l’empereur des victoires de son champion, décida de lui montrer que c’est au Christ seul qu’appartient la vraie puissance. Il courut donc vers le bain où était enfermé Dimitri et lui demanda l’assistance de sa prière pour aller affronter le géant. Le martyr fit le signe de la Croix sur le front et le cœur du jeune garçon, et l’envoya vers Lyaios, tel David au-devant de Goliath (cf. 1 Sam 17). Nestor arriva à l’amphithéâtre au moment où les hérauts annonçaient l’invitation de l’empereur à affronter le géant. Il s’avança alors devant la tribune où siégeait Galère, et jeta sa tunique à terre en criant : « Dieu de Dimitri, viens à mon aide ! » Dès le premier engagement, alors que le géant se ruait sur le frêle garçon, celui-ci s’esquiva et le perça mortellement au cœur avec son poignard. Tous furent saisis de stupeur à la vue de ce prodige et se demandaient comment l’invincible barbare était tombé si facilement sous les coups d’un adolescent. En fait le jeune chrétien, ne se confiant ni en sa force ni en ses armes, avait mis toute son espérance dans le Seigneur, le « Maître du combat », Lui qui livre leurs ennemis aux mains de Ses fidèles. Au lieu de se soumettre devant ce signe éclatant de la puissance souveraine de Dieu, l’empereur fut pris d’une violente colère, et ordonna de saisir Nestor sur-le- champ et d’aller lui trancher la tête en dehors de la ville. Comme il avait entendu le jeune garçon invoquer le Dieu de Dimitri, Galère soupçonna ce dernier d’avoir usé de quelque sortilège ; il donna donc l’ordre à ses soldats d’aller le transpercer de leurs lances au fond de son cachot, sans autre forme de procès. Quelques chrétiens, qui étaient présents lors de l’exécution de saint Dimitri, attendirent le départ des soldats pour ensevelir son corps avec dévotion. Lupus, le serviteur de saint Dimitri, était lui aussi présent. Avant qu’on ensevelisse le corps du martyr, il lui retira sa tunique baignée de sang et mit à son doigt la bague royale qu’il portait. Par l’intermédiaire de ces deux trophées, Lupus accomplit ensuite un grand nombre de miracles et de guérisons. Lorsque Galère l’apprit, il envoya aussitôt ses soldats décapiter le fidèle serviteur. Ayant remporté la couronne de la victoire des bienheureux athlètes de la foi, saint Dimitri se tient désormais avec assurance dans la Cour céleste et, depuis mille six cent ans, il n’a cessé de manifester sa bienveillante protection sur la ville Thessalonique, qui le vénère comme son saint patron. A de multiples reprises, le saint l’a protégée des assauts des barbares, et c’est aussi à son intercession que l’on attribue la libération de la ville du joug turc, en 1912. À de multiples reprises, saint Dimitri a protégé sa cité des tremblements de terre, des épidémies et des famines ; et les malades que l’on venait déposer dans une annexe de la basilique, transformée en hôpital, se trouvaient guéris par l’intervention du saint qui leur apparaissait en songe. Les miracles, accomplis par l’intervention directe de saint Dimitri ou par son myron, sont innombrables. La célèbre basilique Saint-Dimitri fut construite au Ve siècle sur l’emplacement du tombeau du saint après avoir connu un incendie au VIIe siècle, subit divers remaniements et fut transformée en mosquée en 1493. Rendue au culte chrétien en 1912, un grand incendie la ravagea en 1917. Aujourd’hui restaurée, elle est redevenue le centre du culte de saint Dimitri, surtout depuis la restitution d’une partie de ses reliques (1978/1980), qui avaient été emmenées en Italie vers le XIIe siècle.

Dès le baptême de la Russie, la vénération de St Dimitri commença dans ce pays. Lors de la célèbre bataille de Koulikovo (1380) le prince Dimitri Donskoï fit venir une icône du saint. En mémoire des soldats tombés sur le champ de bataille fut institué dans l’Eglise Russe le « samedi de St Dimitri ».


Cette année lors de la cinquième semaine de Grand Carême, en l’honneur de la fête de la Vénérable Sainte Marie d’Egypte, nous avons accueilli un reliquaire si longtemps attendu. Comme vous le savez, le nouveau reliquaire contient 77 reliques de SAINTS DE KIEVO-PECHERSK, ainsi que de saintes reliques du prophète JEAN LE BAPTISTE, de la Vénérable SAINTE MARIE D’EGYPTE, du grand martyr SAINT GEORGES, surnommé le «TROPÉOPHORE» et des reliques du grand martyr SAINT DÉMÉTRIOS DE THESSALONIQUE (deuxième grande cellule de la rangée du bas).

Le reliquaire se trouve dans la partie sud de l’église, sur un support individuel (consulter la liste complète des saintes reliques).